LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS , SOURCE DE PROBLEMES DE SANTE
Un rapport d’information sur
la stratégie européenne en matière de perturbateurs endocriniens a été adopté à
l’unanimité par la commission des affaires européennes de l’assemblée nationale
en février de cette année. Les perturbateurs endocriniens (P.E), on les trouve
partout (produits alimentaires, emballages alimentaires, cosmétiques,
pesticides, produits chimiques, matériaux plastiques, vêtements, matériaux
d’ameublement, revêtements de sols et de surfaces, composants électroniques,
papiers..). Selon la synthèse du rapport, on qualifie ces perturbateurs
endocriniens comme des substances
chimiques modifiant durablement le fonctionnement hormonal des êtres humains et
de la faune, présentes dans toutes sortes de produits industriels ou agricoles
de consommation courante.
Photo: Eric Isselée-Fotolia.com |
Le rapport fait un état des
lieux très alarmant sur les proportions de P.E contenues dans différentes
catégories. Exemple 40% des produits
d’hygiène et de beauté contiennent des P.E ! Le rapport indique même qu’un consommateur réduit son risque
d’exposition aux P.E d’environ 80% s’il achète les produits biologiques
suivants : fruits (surtout pommes, poires et pêches les plus courants en
bio), la plupart des légumes, notamment les salades, les poivrons et les
céleris, les produits laitiers et les œufs.
A quand une législation
européenne rigoureuse dans le domaine pour la protection des
consommateurs ? Pas si simple apparemment selon le député Jean-Louis
ROMEGAS qui a présenté le rapport : "les
lobbies industriels, amenés par leurs intérêts particuliers à rejeter l’idée
d’une réglementation plus sévère(…) cherchent d’abord à empêcher toute nouvelle
mesure puis, lorsqu’une nouvelle réglementation apparaît inévitable, ils
s’efforcent de limiter sa portée et de retarder son adoption".
On sait de plus en plus, dans
les milieux médicaux et scientifiques, les incidences de santé que ces P.E
provoquent . Le Dr Thierry SCHMITZ a
écrit sur le sujet : “Ces hormones environnementales que l’on retrouve
dans les plastiques (bisphénol A, les cosmétiques (parabènes et phtalates) et
surtout dans les pesticides présents dans nos aliments modifient négativement
notre terrain. Il s’agit surtout d’oestrogènes artificiels qui agissent dans le
corps exactement comme les hormones naturelles. Les scientifiques les
soupçonnent d’être à l’origine d’infertilités et de malformations, mais aussi
de cancers, d’allergies, de problèmes musculo-squelettiques et
cardiovasculaires. Un niveau trop élevé en oestrogènes détruit notre fragile
équilibre hormonal, entraînant une puberté précoce chez les petites
filles ; des incidences plus fréquentes de cancer testiculaire et de la
prostate chez les hommes ainsi qu’une plus faible de concentration de spermatozoïdes ;
et pour les femmes, menstruations abondantes, endométrioses, kystes des
ovaires, fibromes utérins et cancer du sein“.
Sources : rapport
d’information sur la stratégie européenne de santé
Principes
de santé mars 2012 n° 43
Journal de l'environnement 26 02 2014